Ghorepani, Nepal (2e jour de trekking), 23 mars 2012

En Montrealaise que je suis, trekker ca veut dire magasiner sur ste-Cath un dimanche apres-midi sans renverser son cafe. J'ai toujours ete allergique a la chlorophylle et y'avait autant de chance que je parte trekker au Nepal qu'un elephant devienne anorexique. Ben le gros, tu peux commencer tout de suite a te faire vomir parce que j'ai deja commence mon trek. Etonnement, je m'en tire plutot bien. Bon j'avoue que j'ai le cardio d'une grand-merede 80 ans qui pousse sa marchette mais, je depasse pas mal de monde sur la route. Je dois pas etre si pire que ca. Et non, ne pensez pas que les gens que je depasse sont quadraplegiques ou octogenaires. J'avoue que j'ai un porteur. J'ai deja ben assez de charier mes lunettes Prada, mon eau et ma creme solaire. Le pauvre gars est pogne pour transporter un maudit paquet de niaiseries essentiel a ma survie: chips Pringles, Kit Kat, gel a cheveux et oreiller  gonflable. Ben la, c'est pas  parce qu'on est dans l'Himalaya qu'il faut se laisser aller et avoir les cheveux plats. Quand t'as les cheveux comme un voyage de foin, c'est dure en ta  sur l'estime de soi meme si tu rencontes juste des  buffles et des chevaux en chemin. J'en suis a la deuxieme journee du trek et on s'est arrete dans un village a 2750 metres d'altitude. J'aurais presque le gout d'arreter de me raser question de me faire un manteau de poils pour les nuits glaciales. Je couche dans des lodges. On dirait un hotel digne du temps d'une paix. C'est un tout pas inclus: pas de chauffage, pas de salle de bain et un matelas assez mince qu'une punaise de lit mourrait de faim. De ma fenetre, je vois des montages bourrees de neige et j'entends Colette Provencher annoncee une bordee de frette pour les 2 prochains mois. J'ai hate en maudit qu'on installe des chauffrettes dans les gougounes.